Violences policières à Marseille : rebondissements dans l’affaire Maria
Le 8 décembre 2018, en marge d’une manifestation de « gilets jaunes » à Marseille, Maria, alors âgée de 19 ans, était atteinte par un tir de LBD avant d’être rouée de coups par une quinzaine de policiers. Fractures, cicatrices, séquelles : cette agression a marqué durablement la jeune femme et suscité une vive émotion publique.
Près de sept ans plus tard, le dossier connaît un tournant décisif : quatre policiers ont été mis en examen pour non-assistance à personne en danger. Cette décision intervient à la suite d’une longue bataille procédurale menée par la partie civile, représentée par notre associé Brice Grazzini, avocat pénaliste à Marseille et Paris.
Une instruction jalonnée d’obstacles
Depuis 2019, une information judiciaire pour violences aggravées et non-assistance à personne en danger avait été ouverte. Mais le dossier a connu de multiples rebondissements :
- enregistrements radio effacés,
- vidéosurveillance introuvable,
- pannes du logiciel Pégase retraçant les interventions de police.
Autant de défaillances qui avaient conduit à plusieurs clôtures successives de l’instruction, nourrissant le sentiment d’abandon exprimé par la victime.
Une réouverture obtenue par la persévérance
C’est grâce à une stratégie procédurale constante que la partie civile a obtenu la réouverture du dossier Maria. Comme l’a souligné Me Brice Grazzini :
« La partie civile, que je représente, se réjouit que, presque sept ans après les faits et suite à une bataille judiciaire sans précédent, le dossier soit relancé. »
Cette décision marque la première reconnaissance de responsabilités individuelles dans une affaire emblématique de violences policières à Marseille.
Les enjeux pour la justice pénale
La mise en examen des policiers ouvre une nouvelle phase : celle de l’identification des responsabilités et du respect des droits fondamentaux de la victime. Dans un État de droit, les violences commises par des agents chargés de protéger doivent être examinées avec la plus grande rigueur.
La réouverture de l’instruction illustre le rôle central de l’avocat pénaliste : garantir l’accès au juge, maintenir la pression procédurale et rappeler que la vérité judiciaire ne peut se construire qu’au terme d’un débat équitable.
Notre engagement
Le Cabinet Vouland Avocats, implanté à Marseille et Paris, est reconnu pour sa pratique du droit pénal général, du droit pénal des affaires et du droit pénal de l’environnement. Il défend à la fois des victimes, des dirigeants et des entreprises confrontés à des procédures pénales complexes.
En matière de violences policières, nos avocats s’engagent pour que les victimes puissent faire valoir leurs droits, même lorsque l’enquête semble bloquée. La réouverture de l’affaire Maria en est une illustration concrète.