Le cabinet Vouland défend des cadres de Pizzorno dans un procès à forts enjeux
Le tribunal correctionnel de Marseille jugeait, à partir du lundi 20 mars, sept prévenus, dont un ancien élu varois, soupçonnés de faits de favoritisme, de trafic d’influence et de prise illégale d’intérêts sur fond de sponsoring d’un club de foot.
Philippe VOULAND et Brice GRAZZINI intervenaient en défense de cadres dirigeants de l’entreprise poursuivie.
Les faits sont certes anciens et la justice a cheminé lentement. C’est une lettre anonyme, adressée le 3 octobre 2012, qui a mis le feu aux poudres, en dénonçant au parquet de Toulon les conditions dans lesquelles le marché de l’exploitation et de la modernisation de l’incinérateur de Toulon , d’un montant de 470 millions d’euros sur dix-huit années, aurait été attribué au
groupe Zephire , composé des sociétés Pizzorno et Idex. Cette lettre anonyme s’est doublée d’un renseignement anonyme le mai 2013, évoquant des rétributions occultes à des « personnes amies ». Mais ces pistes de corruption n’ont pu être confirmées par l’enquête, notamment lors de la passation de contrats en Mauritanie.
La chambre régionale de comptes avait déjà évoqué dans un rapport de 2014 de «
graves irrégularités » quant à la gestion de la commande publique et décidé de transmettre ce rapport au procureur de la République. Dès lors, la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille a été désignée pour mener les investigations. Des informations privilégiées, voire confidentielles, ont-elles été communiquées au groupe Pizzorno par Jean-Guy Di Giorgi, ancien conseiller municipal de Toulon, ex-conseiller départemental du Var et ex-président du Sittomat (Syndicat intercommunal pour le transport et le traitement des ordures ménagères de l’aire toulonnaise) ?