2009 – Affaire « Sarkozy je te vois »
Le 27 février 2008, en gare Saint-Charles à Marseille, un professeur de philosophie cria « Sarkozy, je te vois » à des policiers. Il fut accusé de « tapage injurieux diurne troublant la tranquillité d’autrui » et poursuivi en justice. Nicolas Sarkozy, président alors, qualifia la poursuite de « ridicule ».
Le procès se tint le 19 mai. Une amende de 100 euros fut requise. Le 3 juillet 2009, le juge de proximité rendit son verdict. Le juge déclara que le « tapage injurieux diurne » n’était pas constitué. Les propos faisaient partie de la « rumeur normale » d’une gare en heure de pointe. « Sarkozy, je te vois » était maladroit, peut-être déplacé, mais pas injurieux.
Philippe Vouland, avocat du professeur, salua le jugement : « Le juge de proximité est souvent critiqué. Cette fois, il a montré de la maturité et de l’à-propos ». Vouland était convaincu que Sarkozy n’était pas lié aux poursuites ni au délibéré.
Le professeur, bien que relaxé, s’inquiéta des frais de procédure. « Face aux excès de l’administration, faut-il subir une injustice coûteuse ou une justice prohibitive ? » demanda-t-il. Grâce à la médiatisation, ses frais furent pris en charge par Charlie Hebdo.
L’affaire mit en lumière des questions éthiques et financières. La relaxe du professeur, défendu par Vouland, marqua une victoire juridique. Elle souligna les limites des accusations contre des propos perçus comme injurieux dans un contexte public.
Selon Le Monde, elle fait partie des grandes affaires qui ont marqué notre Histoire. A ce titre, elle apparait dans l’édition « Les Grands Procès- 100 audiences exceptionnelles » de l’ouvrage édité par le journal du Monde.
Retrouvez un article du Monde relatant cette affaire : https://www.lemonde.fr/societe/article/2009/07/03/affaire-sarkozy-je-te-vois-l-enseignant-relaxe_1214649_3224.html