2023 – Les affaires de l’IHU de Marseille

Une figure médiatique sous le feu des projecteurs

Dès le début de la pandémie de Covid-19, Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée Infection, s’est imposé comme une figure controversée, prônant l’utilisation de l’hydroxychloroquine comme traitement efficace contre le virus. Adulé par certains, critiqué par d’autres, il est rapidement devenu un acteur central du débat public.

Mais au-delà des controverses scientifiques, l’affaire a pris une tournure judiciaire. Plusieurs enquêtes et rapports administratifs ont mis en cause des pratiques expérimentales menées au sein de l’IHU, soulevant des questions sur le cadre légal et éthique de ces essais.

Des accusations aux contours flous

Les poursuites contre Didier Raoult et l’IHU ont reposé sur plusieurs affaires distinctes :

  • Octobre 2021 : Didier Raoult est soupçonné d’avoir mené une expérimentation non autorisée sur des traitements contre la tuberculose, ayant entraîné de graves complications pour certains patients.
  • Janvier 2022 : Sa fille, le Dr Carcopino-Tusoli, porte plainte contre un collaborateur de son père pour « diffamation et injures ».
  • Mai 2023 : Une perquisition à l’IHU est menée dans le cadre d’une enquête sur d’anciennes études jugées illégales, bien avant celles menées sur la Covid-19.
  • Juin 2023 : Après la publication d’une nouvelle étude sur l’hydroxychloroquine, seize sociétés savantes dénoncent dans Le Monde « le plus grand essai thérapeutique sauvage jamais connu ». Quelques jours plus tard, l’ANSM annonce saisir la justice.

Face à cette avalanche de critiques et d’investigations, la défense de Didier Raoult ne pouvait être qu’une défense méthodique, dépassionnée et purement juridique.

Une stratégie judiciaire ciblée : droit et non science

Didier Raoult a choisi de confier sa défense à Brice Grazzini et au cabinet Vouland, privilégiant une approche technique et stratégique.

Plutôt que de s’engager dans la controverse scientifique, le cabinet a fait le choix d’une défense strictement juridique. L’objectif : recentrer le débat sur le droit, l’application des normes en vigueur et l’absence d’éléments caractérisant une infraction pénale avérée.

Un dénouement judiciaire : jamais condamné

Malgré les multiples enquêtes et poursuites médiatisées, Didier Raoult n’a jamais été condamné pénalement. Cette affaire illustre parfaitement la nécessité d’une défense rigoureuse et détachée des passions publiques, surtout lorsque la science et la justice s’entremêlent.

Retrouvez un article de France 3 sur l’affaire : Lien vers l’article