Assassinat à la gare des Arcs : la cour d’assises du Var condamne à 25 ans de réclusion

Assassinat à la gare des Arcs : la cour d’assises du Var condamne à 25 ans de réclusion

Retour sur une décision criminelle jugée à Draguignan

Le 16 décembre 2025, la cour d’assises du Var, siégeant à Draguignan, a condamné Abdelhakim N. à 25 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de Julien M., commis le 8 août 2021 sur le parvis de la gare SNCF des Arcs.

Dans ce dossier criminel sensible, la défense était notamment assurée par Me Tom Bonnifay, avocat pénaliste à Marseille, aux côtés de Me Laurie Barbezat.

Les faits : une altercation suivie d’un homicide

Les faits se sont déroulés en deux séquences distinctes.

Après une altercation violente, au cours de laquelle Julien Montesinos porte un coup au visage de l’accusé, celui-ci quitte les lieux. Environ une heure plus tard, la victime est atteinte de trois tirs d’arme à feu, mortels.

Pour l’accusation, ces faits constituent l’aboutissement d’une traque, caractérisant un projet criminel élaboré dans l’intervalle.

Pour la défense, il s’agissait au contraire d’un enchaînement émotionnel, marqué par un état de sidération psychique, incompatible avec la préméditation exigée pour l’assassinat.

Le débat central devant la cour d’assises : la préméditation

Comme dans de nombreuses affaires jugées devant les assises, la qualification pénale a cristallisé l’ensemble des débats.

L’avocate générale a soutenu que plusieurs éléments caractérisaient la préméditation :

  • des propos rapportés dans l’heure précédant les faits,
  • le passage au domicile de l’accusé,
  • la répétition des tirs à courte distance.

La défense, conduite par un avocat pénaliste rompu aux procès d’assises, a contesté cette lecture.

Me Tom Bonnifay a notamment insisté sur les conclusions de l’expertise psychologique, soulignant un état de désorganisation émotionnelle consécutif à l’agression initiale, incompatible avec un raisonnement criminel construit.

La décision : assassinat et peine lourde

Après plus de deux heures de délibéré, les jurés ont retenu la préméditation.

Abdelhakim Nouri a été déclaré coupable d’assassinat et condamné à :

  • 25 ans de réclusion criminelle,
  • une période de sûreté des deux tiers,
  • un suivi socio-judiciaire de 10 ans, comprenant une injonction de soins.

Une décision emblématique du rôle de la cour d’assises

Cette décision rappelle le poids de la préméditation dans l’échelle des peines criminelles, et la rigueur avec laquelle les cours d’assises, notamment celle de Draguignan, apprécient les éléments matériels, psychologiques et contextuels.

17/12/2025