Au procès de la rue d’Aubagne, « les grands oubliés de l’instruction » condamnés plus sévèrement

Au procès de la rue d’Aubagne, « les grands oubliés de l’instruction » condamnés plus sévèrement

Le Monde revient aujourd’hui sur l’ouverture du procès de l’effondrement de la rue d’Aubagne, survenu le 5 novembre 2018 à Marseille. Un drame qui a causé la mort de huit personnes et bouleversé une ville entière.

Dans cette affaire d’une gravité exceptionnelle, Maitres Brice Grazzini, Philippe Vouland et Tom Bonnifay représentent les proches de deux victimes décédées dans l’effondrement. Ils défendent leur parole, mais surtout leur droit à la justice, dans un procès où l’enjeu est autant judiciaire qu’humain.

Dès l’audience de fixation, le cabinet Vouland a soutenu une démarche inédite : faire citer directement les auteurs présumés, plutôt que de s’en remettre à l’instruction qui avait limité les poursuites à quatre prévenus, oubliant notamment les propriétaires de l’immeuble du 65 rue d’Aubagne. Une stratégie de parties civiles rare dans ce type de contentieux, portée par la volonté d’obliger à la comparution ceux dont la responsabilité est engagée, et de replacer les familles au cœur de la procédure.

Ce choix procédural fort témoigne d’une conviction : dans les grandes affaires, la défense des victimes ne peut se contenter de suivre le tempo judiciaire — elle doit parfois l’imposer.

« Ce que l’on juge ici, c’est aussi une manière de détourner le regard. Un refus de voir les risques. Une politique de l’aveuglement. »
— Me Brice Grazzini, cité par Le Monde, 8 juillet 2025

Le cabinet reste pleinement mobilisé aux côtés des familles pour que ce procès ne soit pas seulement une séquence judiciaire, mais un moment de vérité et de reconnaissance.

Pour en savoir plus :

09/07/2025